1. |
La danse de l'oubli
02:57
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Comme une histoire trouée
Un rocher érodé
Par le temps et l’oubli
Des forteresses bâties
Sur des paroles brisées
Un cimetière d’insoumis
Dansons, dansons
Jusqu’au lever du soleil
Dansons, dansons
Avant que le feu ne s’éteigne
Les blessures ne sont pas guéries
Mais le futur n’est pas écrit
Il nous reste la prophétie
Ce soir la lune sera pleine
Les esprits de ceux qu’on aime
Vivront grâce à notre euphorie
Dansons, dansons
Jusqu’au lever du soleil
Dansons, dansons
Avant que le feu ne s’éteigne
Vos âmes abandonnées pour lutter
Contre des fantômes
Qui vous effraient
Nos cœurs enterrés sous les mensonges
Pour avoir
Espéré la paix
Alors dansons, dansons
Jusqu’au lever du soleil
Dansons, dansons
Jusqu’à ce que le feu s’éteigne
Danse…
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2. |
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Les âmes défilent sur la rue Sainte-Catherine
Où se côtoient l’amante et la mère
Les vautours aigris à l’odeur sauvagine,
Font la prière des forfaits horaires
Les croix forment une constellation citadine,
Les requins carburent à l’effroi
La lune illumine les peurs clandestines
Tous ces rêves qu’on cache ici-bas
Après la mort on fait quoi?
Après la mort on fait quoi?
Les terrasses débordent d’espoirs anonymes
Le rire masque le désarroi
Saint-Denis est une démocratie de frime
On y vote l’oubli québécois
Après la mort on fait quoi?
Après la mort on fait quoi, on fait quoi?
Après la mort on fait quoi?
Après la mort on fait quoi, on fait quoi?
Après la mort on fait quoi?
Après la mort on fait quoi, on fait quoi?
Le soleil se lève sur la rue Sainte-Catherine
Où se côtoient les anges affligés
Ses rayons sont comme une berceuse apaisante
Qui réchauffe les ailes brisées
Ses rayons sont comme une berceuse apaisante
Qui réchauffe les ailes brisées
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3. |
Le sommeil en continu
02:40
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Les yeux fermés pour ne pas brûler sous la lumière
Les rêves endormis par le froid
J’ai encore enfilé mes intentions à l’envers
Laissé ma sympathie chez moi
Une mère esseulée sans emploi me demande pardon
À l’issue de ce marathon
Tous ces gens qui ont hypothéqué leur réflexion
Quitteront-ils un jour leur salon?
Entourés de vampires
Entourés de vampires
Au menu aujourd’hui, la terreur en continu,
Des réalités récupérées
La vraie crise atomique n’est pas celle des réacteurs
Mais celle d’un manque chronique de chaleur
Entouré de vampires
Entouré de vampires
J’ai si peur de sortir
Je reste ici, je respire
Raconter des histoires
S’écouter dans le noir
Sans jamais se souvenir
Sans jamais s’en sortir
Au 21è siècle les vampires sont assoiffés
Par toutes ces crises d’identité
On pose les clés, on ouvre la télé, on est couché
On dit bonne nuit à nos idées (on est)
Entouré de vampires
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4. |
Tes couleurs
02:48
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Environ cinq heures,
Coup de fil qui déchire l’été du rêveur
Estelle en pleurs,
La mise au jour de ses couleurs
Retour vers quatre heures,
Un visiteur accusateur
Estelle, as-tu songé partager
Tes couleurs?
Mais bien sûr, tout le monde peut changer
Bien sûr, tout le monde peut changer
Un cœur qui s’étale
Et les trous noirs attirent les étoiles
Espoirs noyés
Dans une romance bancale
Mais bien sûr, tout le monde peut changer
Bien sûr, tout le monde peut changer
Comme une fleur
Qu’on aurait plantée à l’ombre
Comme un silence
Qui fait bien plus mal qu’une bombe
Bien sûr, tout le monde peut changer
Bien sûr, tout le monde peut changer
Bien sûr...
Bien sûr...
Environ six heures
Estelle s’endort
Et rêve en couleurs
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5. |
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Un groupe d’oiseaux perchés dans l’arbre discute
Leur débat doit sûrement porter
Sur l’imbécillité des hommes
Un chat caché sous l’escalier surveille sa proie
Je ferme les yeux sur son instinct
Je préfère encore le déni
Comme des parents qui font semblant
Devant les enfants
Comme des parents qui font semblant
Toutes ces années à voir les gens souffrir
Se demander jour après jour
Comment faire une différence
De plus en plus, je dois admettre
Que j’ai perdu mon étiquette
Et puis je joue à la cachette
Comme des parents qui font semblant
Devant les enfants
Comme des parents qui font semblant
Devant les enfants
La peur de vieillir
Remplace doucement la colère
Mais les morts, comme tu dis,
N’ont pas besoin de notre aide
J’ai pourtant pas abandonné, tu sais
J’essaie seulement de découvrir
Comment on peut continuer à
Être amoureux tout en s’indignant
Comme Simonne et Chartrand
Être amoureux tout en s’indignant
Comme Simonne et Chartrand
Comme Simonne et Chartrand
Être amoureux tout en s’indignant
Comme Simonne et Chartrand
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6. |
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Perdu dans les étoiles
Mon royaume sur l’étagère
Perdu dans les étoiles
Mon royaume sur l’étagère
Je me suis retrouvé dans un tout autre univers
Je me suis retrouvé dans un tout autre univers
À l’intérieur de toutes ces boîtes,
On interroge
La solitude
Sept planètes étrangères
La vie sous les réverbères
Sept planètes étrangères
Un homme et sa lanterne
Un puits au milieu d’un désert
Et seul le temps
Saura le remplir
On ne voit bien qu’avec le cœur.
Perdu dans les étoiles
Mon royaume sur l’étagère
Perdu dans les étoiles
Mon royaume sur l’étagère
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7. |
Revoilà l'hiver
03:49
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La lumière à la course
A coupé dans son discours du jour
Cède la place à la noirceur,
À la complaisance
Le ciel qui se couvre
S’accroche aux branches abandonnées
Les feuilles d’un été balayé
Par le silence
Revoilà l’hiver
J’ai ouvert les fenêtres chez moi
Un courant d’air
A caché ta photo sous le frigidaire
Gris d’acier au crépuscule
Et les machines fredonnent à l’aurore
Une routine consacrée par l‘absence
Revoilà l’hiver
J’ai ouvert les fenêtres chez moi
Un courant d’air
A caché ta photo sous le frigidaire
Les espoirs qui poussent si précieusement
Faneront à l’automne et pourtant,
La douleur ne dure jamais longtemps
La neige la gèlera jusqu’au printemps
Revoilà l’hiver
J’ai ouvert les fenêtres chez moi
Un courant d’air
A caché ta photo sous le frigidaire
Revoilà l’hiver
J’ai fermé tous les rideaux chez moi
Et la poussière
S’accumule sur tes livres comme une première neige
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8. |
Histoire d'octobre
03:45
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Laisse tomber, laisse tomber
Laisse tomber la pluie
Laisse-la noyer tes idées
Les autos roulent sur l’eau comme sur un miroir
Leur reflet est rouillé
La chaleur s’impatiente comme un enfant
Qui prépare son déguisement
Le froid s’est installé chez les parents
Qui s’enferment à l’intérieur
Pour une histoire de peur,
Pour une histoire de peur,
Pour une histoire de peur au mois d’octobre
Les citrouilles poussent dans les champs
Et crèvent sur les trottoirs
Un peu comme les mendiants
Tous ces gens à chaque année
Qui sont occupés
À réécrire le passé
À s’inventer des monstres
Cachés dans le placard
Avec tous les rêves
Qu’ils ont abandonnés
Pour une histoire de peur,
Pour une histoire de peur,
Pour une histoire de peur au mois d’octobre
La solitude dans l’âme
Un fusil sous le lit
Se boucher les oreilles
Pour étouffer les cris
Les citrouilles poussent dans les champs
Et crèvent sur les trottoirs
Un peu comme les mendiants
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9. |
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Pour alléger les souffrances
Confronter ses fantômes
Un couloir, une place
Pour partager le silence
Une réponse orageuse;
Le serment d’Hippocrate
Et si la vie est une salle d’attente
J’aimerais avoir une vue sur la mer
Pour écouler, pour tuer les secondes
Pour une fin un peu moins amère
Des souvenirs d’enfance
Remontent à la surface
Pour ensuite s’évaporer
S’élèvent et puis se condensent
Pour former une masse
Nuageuse
Et si la vie est une salle d’attente
J’aimerais avoir une vue sur la mer
Pour écouler, pour tuer les secondes
Pour une fin un peu moins amère
Les amis comme un parapluie
Pour aider à faire face
À la chute des regrets
La famille et l’anesthésie
Les oiseaux et la plage
Tout petit, tout petit
Et si la vie est une salle d’attente
J’aimerais avoir une vue sur la mer
Pour écouler, pour tuer les secondes
Pour une fin un peu moins amère
Et si la vie est une salle d’attente
J’aimerais tremper mes pieds dans la mer
Pour oublier, pour noyer les remords
Pour une fin un peu moins amère
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10. |
Les chemins séparés I
02:45
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Tout le long de la route
Un monde sans fin de corps putrides
Qui servent de tapis
Aux morts-vivants comme dans les films
Pour préserver la flamme
Dire adieu à sa naïveté
Pour rester en vie
Savoir dompter son empathie
Les jours se suivent et se ressemblent
À marcher sous la cendre, ah-ah
Les nuits sont plutôt longues
Encerclé par les ombres, et mes souvenirs
Sans Léviathan
Voir que l’homme est un loup pour l’homme
Voir que la solitude
En vient à saborder la réalité
Pour étendard
Les cicatrices de la déroute
Et porter dans le doute
Quelques idées fossilisées
Les jours se suivent et se ressemblent
À marcher sous la cendre, ah-ah
Les nuits sont plutôt longues
Encerclé par les ombres, et mes souvenirs
Les jours se suivent et se ressemblent
À marcher sous la cendre
Et j’emmène avec moi
Des souvenirs de toi
J’essaie de confronter
Tes yeux vides et sereins
D’avaler le poison
Que tu as laissé derrière toi
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11. |
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Mon ami, mon amour
Si tu trouves cette lettre
C’est que tu crois encore qu’on pourra s’en sortir
Sauras-tu pardonner
La violence de mon geste?
Moi j’y vois surtout
La seule façon d’agir
Plutôt que d’être esclave
D’un discours dépassé
À la décrépitude je préfère opposer
Un témoignage de liberté
Nos chemins séparés devant l’absurdité
Laissent derrière ces chapitres que tu dois protéger
Si jamais je te manque tu pourras m’y trouver
À l’intérieur des mots
À l’intérieur des mots, se retrouver
À l’intérieur des mots
À l’intérieur des mots, se retrouver
À l’intérieur des mots…
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12. |
Cette ville qui vieillit
05:12
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Le Mont-Royal dans les veines
Les yeux tournés vers le fleuve
Les mains et les pieds qui gèlent
La tête encore dans les ruelles
Les vélos, les hirondelles
Nous ont quittés pour ne pas rouiller
Les foulards et les pelles
Pourront bientôt les remplacer
Le soleil est encore couché
Le chauffeur s’est arrêté
Debout à l’arrière…
Dans les autobus de Montréal
Je regarde vieillir ma ville
Entre le confort et l’insouciance
Un essoufflement tranquille
Les couleurs de Côte-des-Neiges
L’oratoire seul dans son coin
Les retards sur la Main
Les bancs vides au Parc Lafontaine
Les balcons sur De Lorimier;
La détresse sur Ontario
J’ai en tête un poème
Que j’ai lu sur un mur
À la sortie du métro
À propos d’un cœur usé
Qu’on piétine comme un dessein
Inachevé
Dans les autobus de Montréal
Je regarde vieillir ma ville
Entre le confort et l’insouciance
Un essoufflement tranquille
Dans les autobus de Montréal
Je regarde vieillir ma ville
Jamais au volant, toujours témoin
D’un essoufflement tranquille
Dans les autobus de Montréal
Je regarde dormir ma ville
La voix du chauffeur pour alarme
J’ai encore manqué mon arrêt
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Thierry Bruyère Montréal, Québec
Thierry Bruyère propose un univers pop/rock influencé autant par Indochine et Dumas que par Bashung et Neil
Young.
En 2016, Thierry lance son 1er extrait «Quand l’avion se pose» qui se hisse au sommet du palmarès franco de SiriusXM.
Son nouvel album «Rêver plus fort» et l'extrait «Au service de Sa Majesté» lui valent d'être nommé la future star iHeartRadio en août sur Énergie.
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